Audience Member
Film calme, qui prend son temps pour montrer le pouvoir et son pouvoir.
Rated 4/5 Stars •
Rated 4 out of 5 stars
02/02/23
Full Review
Audience Member
Icare ou la pute, oui.
Dès le départ, on se retrouve spectateur de l?impuissance, obligé de regarder deux hommes se prostituer moralement au nom de la science. Tout ça, faute d?avoir toujours prêché l?argent comme un Dieu et d?avoir souhaité maximiser les revenus du portefeuille, dusse l?oseille être méritée de n?importe quelle manière.
Les scientifiques ne se gênent pas pour mettre les cartes sur table : l?un devra jouer le maître qui infligera des décharges électriques, et l?autre devra se contenter du rôle de l?élève qui se devra d?encaisser les largesses de la torture scientifique. Cette ignoble comédie humaine tend bien à démontrer que l?homme n?est qu?une bête, qu?il n?a, au bout du compte, pas autant de pitié et de compassion pour son prochain autant qu?il ne voudrait (se) le faire croire. En un certain sens, les savants en sarrau favorisent cette individualisation de la conscience puisqu?ils traitent eux-mêmes les deux hommes comme du bétail : on leur impose une supériorité hiérarchique, on moralise la torture sous un faux prétexte et, le comble de tout, on tire au sort pour savoir lequel des deux ira se faire crucifier sur la croix électrique.
Dès le premier électrochoc envoyé, la démarcation entre les frontières de la science et de la torture est déjà abolie. Tout bonnement, il s?agit là d?une fessée psychologique, d?une humiliation morale, non pas pour l?élève (qui est un acteur) mais bien pour le maître qui consent à donner le coup d?envoi à l?expérience. Ce prétexte hypothétique (le renforcement de la mémoire par l?intermédiaire de la douleur) en cache en fait un autre, bien plus important encore : la soumission à l?autorité de Despol, le maître, à savoir jusqu?où il peut perpétrer l?horreur en se cachant derrière l?effigie de la science et du progrès.
Le maître devient alors l?élève, il devient le sujet, le cobaye, le souriceau d?une expérience piégée, trafiquée, qui a justement pour but de définir les limites du sadisme de l?individu. Seulement, les résultats sont catastrophiques puisque environ 63% des sujets augmentent les décharges jusqu?à un grand total de 450 volts, ce qui atteste bien le fait que l?être humain n?est qu?un pion et que n?importe quelle dictature aura tôt fait de le diriger comme bon lui semble. Dans ce cas-ci, c?est la blouse blanche qui projette son autorité sur l?individu, qui lui permet de décharger son entière responsabilité sur la science, et qui n?hésite pas à continuer jusqu?au bout pour justifier d?avoir débuté cette expérience ignoble. « Je n?ai pas à juger, je n?ai qu?à obéir. » songe le pantin.
La science est ici l?emblème d?une dictature, qu?on puisse la comparer au fascisme, au nazisme, au communisme et même, oui, au capitalisme. On se retrouve en présence d?une fausse démocratie puisqu?on laisse croire au sujet, d?emblée, qu?il a le choix d?accomplir ce qu?on lui propose de faire. Seulement, on ne sait que trop bien que l?être humain prend plaisir à se vautrer dans l?obéissance, qu?il possède une confiance aveugle en l?autorité qui le gouverne, qu?il aime bien être la pute d?un gouvernement de temps à autre. L?individu commet donc un acte horrible, soit celui de torturer quelqu?un sans raison, convaincu qu?il détient encore le libre-arbitre de sa volonté alors qu?il l?a déjà transgressé dès le moment où il a moralement accepté de collaborer à cette torture. L?autorité a eu raison de lui, et de manière espiègle : c?est le principe même du capitalisme, qui est la plus subtile des dictatures puisqu?elle laisse l?illusion au peuple en lui faisant croire qu?il demeure toujours en contrôle de la situation, alors qu?il n?est plus qu?une marionnette depuis bien longtemps déjà .
Ce laboratoire de Milgram se métamorphose donc rapidement en un miniature terrain de guerre, là où le scientifique devient le général et où le sujet devient le soldat qui se doit d?obéir aux ordres, aussi barbares puissent-ils être.
Les meurtres, les viols, les génocides?
Tout devient alors possible.
Rated 3.5/5 Stars •
Rated 3.5 out of 5 stars
02/26/23
Full Review
Audience Member
Iam very eager to see this film
Rated 5/5 Stars •
Rated 5 out of 5 stars
02/09/23
Full Review
Audience Member
For some reason I remembered watching this movie as a kid and ever wanted to watch it again and finally did it. The plot and rhythm is in no way comparable to best in class thrillers, but the end makes the whole plot definitely worth watching.
Rated 3/5 Stars •
Rated 3 out of 5 stars
02/26/23
Full Review
Audience Member
Il ne faut pas longtemps pour comprendre que "I comme Icare" est une reconstitution de l'assassinat de John Kennedy en 1963, jusque dans ses moindres détails. Verneuil, àmoins que ce soit Montand lui-même, ont surement eut un coup de sang àl'annonce des conclusions grotesques du rapport Warren aux Etats-Unis sur les raisons de l'assassinat du président.
Ce film illustre 12 ans avant le "JFK" d'Oliver Stone (qui sera un remake de celui-ci) les conclusions du procureur Jim Garrison. Mais Verneuil craignant surement des procès n'a pas osé utiliser les véritables noms des protagonistes et des lieux et inventant un état fantoche, mais personne n'est dupe.
Cependant malgré son sujet, le film n'est pas vraiment àclasser dans les grands films du réalisateur. On a même du mal àcroire qu'un réalisateur de sa stature ai pu réaliser le début de ce film tellement c'est mal fait: mauvais cadrages, mise en scène molle, très mauvais dialogues et une direction d'acteur absente où ceux-ci semblent presques improviser en direct comme dans une mauvaise pièce de théâtre. Bizarrement cela ne dure pas et le film s'améliore de scène en scène. Surtout àpartir de la reproduction de l'expérience Milgram faite dans les années 60 àl'université de Yale et qu'on a recement redécouvert àla télé dans "Le jeu de la mort". On termine donc le film sur une bonne impression, qui rattrape un début catastrophique.
Rated 3.5/5 Stars •
Rated 3.5 out of 5 stars
01/31/23
Full Review
Audience Member
The botched work of an investigative commission about the president's assassination leads Commissionner Volney to start a second inquiry. This movie is highly political, as there are thinly-veiled references to the events surrounding the Kennedy assassination and the unseen power of the CIA. The story and the inquiry take some time to take off (too much, in my opinion), but when they do it gets interesting. The movie is about 2h long, but it could have been only 1h30, as not much is happening in some parts and there are details that aren't necessary. Also, while the remake of Milgram's experiments doesn't fit that well in the story, I have to say that this part look like a hi-fi replication of the real thing.
Rated 2.5/5 Stars •
Rated 2.5 out of 5 stars
01/15/23
Full Review
Read all reviews